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A l'instar des femmes et des trans, les travailleurs du sexe subissent eux aussi les conséquences de la loi de 2016.
Il tire sur sa cigarette avec grâce, nous claque deux bises sonores puis s’inquiète : « On peut fumer dedans. » Corps longiligne, deux traits d’eyeliner sur les paupières, Nathan se pose en terrasse et nous raconte être une personne occupée. « Au début, je travaillais pour sept à dix euros de l’heure pour me faire insulter, se souvient-il. Maintenant, je peux prendre jusqu’à cinq cents euros de l’heure pour insulter quelqu’un. » Avec le sens de la formule, il décrit en détaille son quotidien qui a tout de l’étudiant fauché : aller en cours à la Sorbonne, militer au [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (STRASS) tout en jonglant avec un emploi du temps professionnel compliqué. Sauf que la faculté refuse de le considérer comme un travailleur comme les autres et le sanctionne s’il rate des cours. « On est en train d’essayer de monter un collectif de TDS [Travailleus-e-s du sexe, NDLR] à la faculté, souffle-t-il, qu’on puisse enfin avoir accès aux mêmes droits que les étudiants salariés. »
C’était en septembre 2018, dans la foulée de la sortie de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], un long métrage de Camille-Vidal Naquet consacré à la prostitution de rue masculine. Selon [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] en 2016, 30 000 personnes vivraient aujourd’hui de la prostitution en France et seulement 15 % d’entre elles seraient des hommes. Derrière, les parcours sont pluriels.
Entré dans le monde du travail du sexe il y a trois ans et un peu par hasard, Nathan se définit comme escort. Sur son téléphone, il fait défiler les sites où il trouve ses clients. « J’essaie surtout d’avoir des réguliers », précise celui qui a un mode opératoire bien défini. Choisir les personnes à qui il offre un service, recevoir si possible dans les chambres d’hôtel et favoriser des clients habitués sont autant de stratégies qui lui permettent de limiter les risques. « Il y a toujours le risque de se faire agresser », constate-t-il cependant. D’ailleurs, avant chaque rendez-vous, il a pris l’habitude de dire à ses proches où il va et pour combien de temps.
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Il tire sur sa cigarette avec grâce, nous claque deux bises sonores puis s’inquiète : « On peut fumer dedans. » Corps longiligne, deux traits d’eyeliner sur les paupières, Nathan se pose en terrasse et nous raconte être une personne occupée. « Au début, je travaillais pour sept à dix euros de l’heure pour me faire insulter, se souvient-il. Maintenant, je peux prendre jusqu’à cinq cents euros de l’heure pour insulter quelqu’un. » Avec le sens de la formule, il décrit en détaille son quotidien qui a tout de l’étudiant fauché : aller en cours à la Sorbonne, militer au [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (STRASS) tout en jonglant avec un emploi du temps professionnel compliqué. Sauf que la faculté refuse de le considérer comme un travailleur comme les autres et le sanctionne s’il rate des cours. « On est en train d’essayer de monter un collectif de TDS [Travailleus-e-s du sexe, NDLR] à la faculté, souffle-t-il, qu’on puisse enfin avoir accès aux mêmes droits que les étudiants salariés. »
C’était en septembre 2018, dans la foulée de la sortie de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], un long métrage de Camille-Vidal Naquet consacré à la prostitution de rue masculine. Selon [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] en 2016, 30 000 personnes vivraient aujourd’hui de la prostitution en France et seulement 15 % d’entre elles seraient des hommes. Derrière, les parcours sont pluriels.
Entré dans le monde du travail du sexe il y a trois ans et un peu par hasard, Nathan se définit comme escort. Sur son téléphone, il fait défiler les sites où il trouve ses clients. « J’essaie surtout d’avoir des réguliers », précise celui qui a un mode opératoire bien défini. Choisir les personnes à qui il offre un service, recevoir si possible dans les chambres d’hôtel et favoriser des clients habitués sont autant de stratégies qui lui permettent de limiter les risques. « Il y a toujours le risque de se faire agresser », constate-t-il cependant. D’ailleurs, avant chaque rendez-vous, il a pris l’habitude de dire à ses proches où il va et pour combien de temps.
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