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Travail sexuel : les plus gros mensonges des prohibitionnistes Empty Travail sexuel : les plus gros mensonges des prohibitionnistes

Message par HannaH Jeu 12 Avr 2018, 05:29
Comment la compréhension du travail sexuel et les politiques le régissant sont basées sur des mensonges


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Entre mensonges un peu oubliés et d’autres qui continuent de circuler, une stratégie importante des prohibitionnistes repose sur la peur et l’émotion. Cette stratégie existe depuis plus d’un siècle avec [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], et d’autres mensonges qui permettent ainsi de justifier des politiques contre le travail sexuel. La complicité des médias est importante puisque les faits présentés sont rarement vérifiés ou seulement des années plus tard. Pendant ce temps, ceux-ci ont des conséquences graves, dont le vote de nouvelles lois et de politiques répressives. Mais les auteurs de ces mensonges n’ont pas intérêt à s’en priver puisqu’ils leur rapportent souvent des avantages financiers importants, notamment en termes de subventions pour les organisations payant leurs salaires.

Faux témoignages : le cas de Somaly Mam

Plus vraiment connue aujourd’hui en France, la cambodgienne Somaly Mam avait dès la fin des années 1990 réussi l’exploit de se faire passer pour une ancienne victime d’exploitation sexuelle durant son enfance, puis devenue activiste, elle avait créé une fondation dite de « sauvetage et de réinsertion » censée venir en aide aux victimes et portant son propre nom. C’est à la suite d’un reportage d’Envoyé Spécial en 1998 qu’elle devint célèbre et qu’elle obtint au fil des années des soutiens politiques et financiers incroyables, notamment de la part de la reine d’Espagne, d’Hillary Clinton, ou de stars hollywoodiennes. En 2003 cependant le scandale éclate après des révélations dans la presse. Les différentes versions de son histoire personnelle ne sont pas concordantes et plusieurs anciennes fillettes devenues adultes révèlent qu’elles avaient été poussées à produire de faux témoignages dans les médias (dont le fameux Envoyé Spécial) au profit de sa fondation. Son ex-mari et d’autres proches dénoncent également ses mensonges comme le fait que leur propre fille aurait été enlevée et torturée en représailles de son travail. Elle finit par démissionner de sa propre fondation en mai 2014.

Les 40 000 femmes déportées comme « esclaves sexuelles » pendant la coupe du monde de 2006 en Allemagne

Régulièrement, les prohibitionnistes prétendent que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ces histoires servent à colporter l’idée que la traite des êtres humains (et le travail sexuel) seraient causés principalement par la demande des clients, et non par les conditions de travail et de migration des travailleurs, l’absence de droits, la précarité, la fragilité économique des travailleurs sans-papiers, les déséquilibres nord-sud, etc. La traite des êtres humains serait ainsi une composante naturelle et par essence du travail sexuel, sans lien avec le contexte et les conditions de son exercice, et serait particulière aux industries du sexe, puisqu’elle est présentée comme traite « aux fins d’exploitation sexuelle » afin de mieux la distinguer de la traite aux fins de travail forcé dans les autres industries.

Au printemps 2006, une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est lancée pour dénoncer le soi-disant scandale de l’esclavage sexuel au cœur de l’Europe. Une pétition recueille plus de 100 000 signatures. En France, tous les partis politiques de l’extrême gauche à la droite signent par la voix de représentants un appel commun, et un clip vidéo de prévention est même diffusé à la télévision pour alerter les fans sur le fait qu’ « acheter du sexe n’est pas un sport ». Les médias relaient « l’information » avec complaisance puisque cela permet de parler de la coupe du monde alors qu’elle n’a pas encore commencé et qu’il n’y a rien d’autre à raconter.

Le but de la campagne est évidemment en partie de dénoncer la législation allemande de 2002 appelée « légalisation de la prostitution » (alors qu’elle était déjà légale), qui accorde de nouveaux droits aux travailleurSEs du sexe, et de prétendre qu’elle faciliterait la traite et l’exploitation. De grandes enquêtes sont menées de la part des autorités européennes, ainsi que des raids policiers sur la plupart des établissements du pays pour finalement n’identifier aucune victime de traite.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] financé par l’agence suédoise pour la coopération et le développement (SIDA) désireuse de révéler le scandale annonce finalement en 2007 que : « Toutes les données, informations et déclarations d’experts qui sont disponibles à ce jour indiquent fortement qu’une augmentation de la traite des êtres humains, durant et après la coupe du monde n’a pas eu lieu. Il a été conclu que l’estimation de 40,000 était non fondée et irréaliste«

Le mal aura néanmoins été fait. Cette campagne aura permis par exemple de pousser le Parti Socialiste à adopter en juillet 2006 la pénalisation des clients dans son programme, sous les pressions de Laurence Rossignol et d’Yvette Roudy. L’actuelle loi que subissent les travailleurSEs du sexe a donc été défendue dès ses origines sur la base de mensonges.

Aucune excuse ne sera faite ni de la part des organisations et militants ayant propagé ces mensonges, ni de la part des médias qui les auront relayés. Des campagnes similaires continuent même après celle-ci et il est probable que de nouvelles tentatives de communication mensongère auront lieu pour les JO de Paris, étant donné la position anti-travail sexuel de l’actuelle maire.

Les chômeuses allemandes forcées à « se prostituer »

Autre moyen pour discréditer l’Allemagne et sa législation réglementant le travail sexuel, des rumeurs ont circulé racontant que les chômeuses pouvaient y perdre leurs indemnités si elles refusaient d’accepter un travail sexuel dans un bordel. L’origine de cette histoire est un article du Tageszeitung de Berlin en 2004 qui émet une telle hypothèse sans jamais donner de cas réel concret.

L’histoire est ensuite reprise et présentée comme un fait réel dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. La journaliste Clare Chapman y invente le faux témoignage d’une serveuse de 25 ans qui risquerait de perdre ses allocations après avoir refusé un job dans une maison close de Berlin.

Cette histoire est évidemment exploitée comme un moyen de faire peur sur les prétendus dangers de la décriminalisation du travail sexuel, sans considérer le fait que les législations pénales contre le viol et les violences sexuelles ont une valeur juridique plus forte que toute législation sur le droit du travail réglementant les liens de subordination des employées face aux employeurs. Les travailleurSEs du sexe ont toujours le droit de refuser un client ou des pratiques sexuelles.

A ce jour, aucun exemple concret n’a pu être donné d’une personne ayant perdu une indemnité chômage après avoir refusé un travail sexuel, tandis que cette pratique existe et peut être courante concernant d’autres métiers, sans que cela ne suscite en revanche la même émotion.

L’âge moyen d’ « entrée dans la prostitution » à 14 ans

Comme d’habitude, aucune référence scientifique n’est fournie pour étayer une telle affirmation pourtant très répandue. La seule source identifiée qui corrobore un tel chiffre est une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] mais portant uniquement sur l’exploitation sexuelle des enfants. Le chiffre ne prend donc pas en compte l’ensemble des travailleurSEs du sexe et ne peut pas être généralisé à toute cette population.

A l’inverse, on peut noter l’[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] réalisée en partenariat avec des associations abolitionnistes et qui indique une moyenne d’âge de 26,5 ans pour les 251 travailleurSEs du sexe interrogées en France.

L’étude la plus récente à paraitre le 12 avril prochain indique quant à elle une moyenne d’âge de début d’activité de 33 ans pour 583 travailleurSEs du sexe interrogéEs.

6 000 à 10 000 « enfants prostituées » en France

Tandis qu’il y aurait officiellement 30 000 travailleurSEs du sexe en France (estimation comme d’habitude sans base scientifique), un tiers d’entre nous serions des mineurEs, avec les plus grandes difficultés à les identifier. Un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], association abolitionniste luttant contre la « prostitution des enfants », note cependant : « un écart considérable entre les chiffres officiels (de la police) et les chiffres avancés par les organisations, qu’elles soient de terrain ou de plaidoyer. Alors que l’Office central pour la Répression de la Traite des Êtres humains (OCRTEH) a identifié 29 mineurs en 2014 parmi lesquels 27 de nationalité française, la Brigade de protection des mineurs traite entre 20 et 60 cas de prostitution de mineurs à Paris par an. Les organisations non gouvernementales (ONG) avancent au contraire des chiffres de plusieurs milliers de mineurs prostitués : de 6 000 à 10 000 mineurs se prostitueraient en France »

Le nombre de mineurEs aurait néanmoins augmenté ces dernières années, avec l’arrivée de jeunes nigérianes. L’association des Amis du Bus des Femmes a, sur les deux dernières années, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. La pénalisation des clients votée en avril 2016 ne semble donc pas avoir eu l’effet de dissuasion escompté.

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Entre 90% et 97% des «prostituées» en France seraient victimes de traite

Les estimations varient souvent sur la question du nombre de victimes de traite parmi les travailleurSEs du sexe de France. Elles reposent principalement sur l’amalgame entre travail sexuel, migration, et traite. L’Office Central de Répression de la Traite des Êtres Humains estime en effet à 80% le nombre de travailleuses du sexe étrangères en France, chiffre ensuite repris, et augmenté au passage, pour désigner le nombre de victimes de la traite par les militants prohibitionnistes.

La seule étude menée en France à ce sujet (Mai 2015) estime qu’environ 7% des «prostituées» en France seraient potentiellement victimes de la traite, chiffre montant à 11% si on ne prend en compte que les «prostituées» migrantes. Le chiffre de l’étude Mai 2015 est assez proche des estimations déjà connues au Royaume-Uni (9,4%, ACPO 2010), au [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (4%), en Hollande (8 à 10%, Rapports Regioplan, et Hendrik Wagenaar, Université de Sheffield), ou en [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (3,9%).

Y compris dans le rapport moral d’une association comme l’Amicale du Nid (activité 2015), qui défend la loi sur la base des faux chiffres et qui a pour but d’accompagner les victimes, on peut y lire que «17% des personnes rencontrées sont identifiées par les équipes comme victimes de la traite des êtres humains», ce qui est un peu éloigné de ceux communiqués ensuite publiquement.

Le travail sexuel constituerait une atteinte à la santé physique et psychique et l’espérance de vie des travailleurSEs du sexe ne dépasserait pas 40 ans

Le Conseil National du Sida (CNS) affirme dans son [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] que: «l’activité prostitutionnelle ne représente pas en elle-même un facteur de risque de transmission du VIH/sida, ni pour les personnes qui l’exercent, ni pour leurs clients». Cette position est proche de celle de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui estime quant à elle au sujet des risques de santé qu’ils: « se manifestent avec une acuité très variable selon les modes et les conditions d’exercice, et selon le profil des personnes qui se prostituent». C’est donc une multiplicité de facteurs qui prévaut et non l’exercice du travail sexuel comme cause unique ou principale. De son côté, la Haute Autorité en Santé a publié un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] compilant une cinquantaine d’études sur le sujet. Hormis une surexposition aux violences (notamment pour le travail sexuel de rue), et une surconsommation de tabac (comparable aux chômeurs et travailleurs pauvres), il n’est pas possible scientifiquement d’affirmer que les travailleurSEs du sexe souffrent davantage de troubles physiques ou psychiques que la population générale. Au contraire, le rapport met en lumière le manque de données permettant de faire le lien entre exercice du travail sexuel et la survenue de troubles mentaux.

Le succès du dit « modèle suédois » de pénalisation des clients comme moyen de réduire la « prostitution » et la traite

La logique prohibitionniste veut que la demande des clients pour des services sexuels crée la demande pour la traite. Il suffirait donc d’empêcher le travail sexuel pour empêcher la traite. En pratique les choses ne se font pas aussi magiquement. La traite des êtres humains n’est pas un phénomène particulier aux industries du sexe mais existe dans la plupart des industries dans lesquelles les droits des travailleurs ne sont pas garantis ou lorsqu’une main d’œuvre sans papiers ne peut bénéficier d’aucune protection. En Suède, présentée en modèle, la police a publié un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui montre pourtant une augmentation du phénomène. Le tableau ci-dessous reprend les chiffres des différentes infractions identifiées. En Norvège, le nombre de victimes identifiées bat [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], dont une majorité de victimes à des fins de prostitution forcée. Enfin en France, le nombre de femmes nigérianes victimes de la traite accompagnées par les Amis du Bus des Femmes a [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] année du vote de la pénalisation.

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Source : Statistics – Sweden National Crime Prevention Council (BRÅ) 2012

La loi actuelle aiderait les victimes de la traite et les « prostituées »

Les aides prévues dans la loi sont restreintes, et conditionnées à l’approbation d’une commission départementale surveillant un « parcours de sortie de la prostitution ». Seules quelques victimes (moins de 30 en 2017) peuvent donc bénéficier d’une aide qui reste à définir, et seulement dans l’optique d’arrêter le travail sexuel. Dans leur majorité, les victimes de la traite n’ayant pas d’autre solution que de continuer le travail sexuel, elles ne peuvent pas en bénéficier. La rapporteure de la loi s’était opposée à lever la condition d’obtention d’un titre de séjour (de six mois seulement) à « l’arrêt de la prostitution », ce qui a été dénoncé par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] comme contraire au principe d’égalité. Cela créé en effet une différence de traitement entre les victimes de la traite : celles méritantes qui parviendraient à arrêter le travail sexuel dans les conditions prévues par la loi, et les autres.

En dehors des quelques dizaines de personnes qui auront réussi à entrer dans un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et qu’on peut éventuellement qualifier de personnes « aidées » (et encore !), la majorité des travailleurSEs du sexe en France souffre d’une précarisation accrue. Celle-ci n’est malheureusement pas perçue comme une conséquence négative de la pénalisation des clients, car c’était au contraire le but recherché. Les prohibitionnistes pensent en effet que la réduction des revenus tirés du travail sexuel aide à limiter son exercice et donc réduire le nombre de personnes concernées. Dans les faits, rien n’indique une diminution du nombre de travailleurSEs du sexe. En Suède, le nombre de travailleurSEs du sexe de rue a diminué dans un premier temps [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] tandis que le nombre d’escortes sur Internet a augmenté passant [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. La police suédoise parle également d’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ces dernières années. En France, aucune diminution du nombre de travailleuses du sexe n’a été constatée depuis 2016.

Par ailleurs, l’actuelle directrice de cabinet de madame Schiappa, secrétaire à l’égalité entre les femmes et les hommes explique très clairement que le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

La traite des êtres humains aurait explosé dans les pays qui ne pénalisent pas le travail sexuel

En Nouvelle-Zélande, la traite des êtres humains est restée faible après la dépénalisation du travail sexuel en 2003. Y compris dans les pays qui n’ont pas dépénalisé, mais réglementé le travail sexuel comme en Hollande ou en [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], il n’y a aucune preuve scientifique que la traite ait augmenté. Malgré de plus grandes activités de la police, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ne montrent aucune augmentation significative des victimes. En 2003, un an après l’adoption de la loi sur la prostitution, le BKA a enregistré au total 1235 victimes présumées de la traite, un pic isolé en nombre par rapport aux années suivantes: 2003 (1235), 2010 (610), 2011 (640), 2012 (612). En 2013, il y avait 542 victimes présumées de la traite. Cela représente une baisse de près de 44% depuis 2003. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] montre encore une diminution des cas depuis 2011.

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