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Education sexuelle des enfants : il y a urgence ! Empty Education sexuelle des enfants : il y a urgence !

Message par HannaH Mar 21 Nov 2017, 06:17
Comme chaque année, le rapport du Défenseur des droits de l'enfant fait le même constat : quand il s'agit des mineurs, la France ne respecte ni les conventions qu'elle a signées ni les lois de la République. Et cette année, il met l'accent sur la santé et l'éducation sexuelle et affective.

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Comme le montre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], les droits de l'enfant sont encore loin d'être respectés en France. 2 millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté, 100 000 sont en danger, 30 000 sont sans domicile fixe et encore 30 000 enfants handicapés n'ont pas accès à la scolarité. Sans oublier quelques 18 000 mineurs isolés, traités comme des étrangers et non comme des mineurs.

Dans le domaine de la santé et de l'éducation, la loi n'est pas mieux appliquée. Depuis 2001, un texte puis un décret d'application rendent obligatoires 3 séances annuelles d'éducation sexuelle et affective pour toutes les classes, de l'école primaire au baccalauréat. Dans les faits, cette matière obligatoire se résume à quelques cours de SVT (sciences de la vie et de la terre) en 4ème sur la reproduction. Or, ce n'est pas ce dont les enfants ont besoin pour se développer au mieux.

Des lois, des plans et des conventions non appliqués alors qu'il y a urgence

Dans un pays où un homme viole une femme toutes les 7 minutes et où deux tiers des victimes sont des mineures; où seulement 10% des femmes portent plainte et où seulement 10% des violeurs sont condamnés, l'éducation sexuelle et affective pourrait être considérée comme une priorité. Pourtant, rares sont les établissements scolaires qui s'en soucient.

Alors, dans les classes, les élèves restent sans réponses à leurs interrogations et aussi souvent sans soutien face à leur malaise.

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Parce que j'ai des formes, les garçons me sifflent. Ils disent des choses comme : elle est trop bonne ! Ce n'est pas un compliment parce que ça veut dire qu'ils me voient comme un objet et moi, ça me stresse, ça me met mal à l'aise. C'est comme une violation mais verbale. En plus, ces mots là on les retrouve dans la publicité, les séries et les chansons de rap.          
Une élève de 6e du collège Jules Verne

Pas question pour eux d'en parler à leurs parents, encore moins à leur professeurs et il n'y a pas toujours d'infirmière scolaire, alors sur ces question sexuelles les fakes news sont légion.

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Certaines élèves de 4èmes m'ont expliquée qu'une fille qui a ses règles n'est plus vierge, donc c'est une pute. Ou encore qu'une fille qui s'habille sexy mérite d'être violée.        
Pascale Garcia, infirmière scolaire au collège Jules Verne

Des problèmes de moyens en personnels et en ressources

L'éducation sexuelle et affective porte mal son nom et c'est souvent à cause de ce nom que peu d'établissements scolaires l'organisent pour les élèves. Manque de formation, peur de ne pas savoir répondre aux questions des enfants, crainte des débordements, manque de temps, beaucoup d'enseignants ne veulent pas prendre la matière en charge. Pourtant, il ne s'agit pas de parler exclusivement de sexe ou de reproduction, mais de s'adapter aux demandes et bien sûr à l'âge des enfants. Un principe qui est clairement écrit sur le site internet de l'Education nationale.

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L'éducation à la sexualité contribue à la construction de la personne et à l'éducation du citoyen. À l'école, au collège et au lycée, elle vise à permettre aux élèves d'adopter des attitudes de responsabilité individuelle et sociale. Site d'éducscol.

Ces séances doivent donc être globales, c'est à dire qu'elles traitent le psycho affectif, le biologique et le social. Selon que les enfants seront en 6ème ou en 3ème, il sera question de bagarres, du corps qui change, de rapports filles garçons ou plus directement de relations sexuelles. Au delà des informations de santé indispensables aux élèves, ces temps de réflexion et de parole collective ont souvent un véritable impact positif sur la vie du collège, comme en témoigne Christine Gibon-Alphan, la principale du collège Jules Verne du 12e arrondissement de Paris

Et des associations qui prennent le relais

Faute d'implication des enseignants, des associations prennent la plupart du temps ces interventions scolaires en charge. Les départements disposent d'un fonds spécifique pour financer de telles séances, mais il reste limité aux établissements classés en zone d'éducation prioritaire. La plupart des associations interviennent donc gratuitement... souvent par militantisme.

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Il n'est pas rare d'avoir des séances où l'intervenant refuse de parler de contraception, ou d'avortement, ce qui pose de vraies questions de contrôle et d'évaluation de ces séances de la part du ministère, qui a pourtant donné son agrément.        
Véronique Pigny, conseillère conjugale et familiale à l'Oeuvre de Secours aux Enfants

Plus que des moyens financiers, le rapport du Défenseur des droits de l'enfant demande donc de toute urgence que le ministère de l'Education nationale fasse appliquer la loi dans les établissements scolaires et surtout qu'il pratique des évaluations des contenus enseignés sur ce sujet.

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