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Contre la prostitution, une loi trop faible et des associations divisées Empty Contre la prostitution, une loi trop faible et des associations divisées

Message par €scort Ven 05 Jan 2018, 08:53
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Droits humains. En avril 2016, le Parlement adoptait la loi de « lutte contre le système prostitutionnel ». Un an et demi plus tard, alors que ses dispositifs peinent à convaincre, une nouvelle baisse de crédits a été votée pour 2018. Sur le terrain, l’inquiétude grandit.

Plus d’un an et demi après l’adoption de la loi prostitution, en avril 2016, quelles sont ses conséquences sur le terrain ? Alors que, ce dimanche, est organisée la Journée mondiale de lutte contre les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] faites aux travailleuses/eurs du sexe, l’opposition entre soutiens et détracteurs de la loi reste très tranchée. Ainsi, pour le Mouvement du Nid, fervent défenseur du texte, celui-ci a constitué une avancée décisive pour les personnes [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. « L’impunité recule avec la mise en place des circonstances aggravantes pour les agresseurs de prostituées. Par ailleurs, nous n’avons constaté sur le terrain aucune hausse des violences », assure Stéphanie Caradec, sa directrice. Un constat totalement opposé à celui dressé, jeudi, par Médecins du monde (MDM). « Confirmant nos pires craintes, nous assistons à l’isolement, la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] des travailleuses/eurs du sexe, leur éloignement des structures de soins et de prévention, ainsi qu’à l’augmentation des expositions aux infections sexuellement transmissibles et à l’augmentation des violences à leur encontre », énumère Françoise Sivignon, la présidente de MDM. En lien avec une dizaine d’associations, l’organisation prépare une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qualitative sur le bilan de la loi, dont les résultats seront divulgués « au premier trimestre 2018 ». Sans attendre, MDM a décidé, jeudi, d’« affirmer clairement un positionnement en faveur d’une décriminalisation du travail du sexe ». « On peut dire cela et condamner l’exploitation des êtres humains. C’est ce qui permettra un meilleur accès aux droits fondamentaux des personnes », justifie-t-elle.

Actée par la loi de 2016, la fin du délit de racolage met-elle au moins tout le monde d’accord ? Pas totalement. Si tous s’en félicitent, les équipes de MDM constatent que le harcèlement des prostituées utilise désormais d’autres leviers. « En avril 2016, au moment même où le délit de racolage était supprimé, des contrôles d’identité massifs et quotidiens étaient lancés contre les prostituées chinoises à Belleville, a constaté Tim Leicester, le coordinateur du programme Lotus Bus (MDM), qui vient en aide à ces femmes à Paris. C’était une façon de leur dire qu’elles restaient indésirables dans l’espace public. Difficile pour elles, dans ces conditions, de développer des liens de confiance avec les policiers ou de porter plainte… » Pourtant, les violences, elles, semblent bel et bien avoir augmenté. Entre avril et septembre 2015, 41 travailleuses du sexe avaient sollicité le Lotus Bus à la suite de violences ; elles étaient 71 sur la même période, un an plus tard. Au total, le programme de MDM dit suivre aujourd’hui 201 victimes de violences graves (des viols, le plus souvent), qui ont porté plainte. « Or, la majorité d’entre elles ne sollicitent jamais la justice », précise Tim Leicester.

« C’est une grosse déception pour les personnes que l’on suit »

« Volet social » de la loi de 2016, les parcours de sortie de la prostitution (qui offrent à celles qui renoncent un titre de séjour de six mois renouvelable, ainsi qu’une aide mensuelle de 330 euros) peinent aussi à unir les associations. Mis en œuvre très tardivement, seuls trente ont été lancés à ce jour, dont sept en Île-de-France. « C’est en effet très peu, et on se questionne sur la volonté politique du gouvernement d’appliquer ce dispositif », commente Stéphanie Caradec, du Mouvement du Nid, qui regrette les baisses de crédits alloués à la lutte contre la prostitution (- 25 %, de 6,6 millions d’euros à 5 millions) et votées pour 2018. « Macron, jusqu’ici, c’est des budgets en baisse et pas un mot sur la prostitution dans son discours du 25 novembre… » Pour Médecins du monde, le dispositif des « parcours de sortie » ne fonctionne pas. « C’est une grosse déception pour les personnes que l’on suit, dont beaucoup étaient intéressées, assure Tim Leicester. Mais les freins sont trop nombreux : on leur demande d’arrêter tout de suite, alors que les aides arrivent plusieurs mois après. Et à Paris, la préfecture exige une maîtrise du français que la plupart n’ont pas… » Pour mettre en œuvre ces parcours, les associations doivent aussi montrer patte blanche et déclarer, par écrit, leur soutien au texte de loi. « C’est une exigence inacceptable, inédite ! » s’indigne Carine Favier, ex-présidente du Planning familial, dont l’organisation avait pris position contre la loi de 2016, mais aurait pu, sur le terrain, accompagner des parcours de sortie. « Plus généralement, la pénalisation des clients (1 600 condamnations en juin 2017 – NDLR) a nourri une ambiance de condamnation morale qui dessert au quotidien les personnes prostituées », juge la militante féministe.




Mauvais exemple norvégien
Des prostituées agressées n’ont pas droit à des réparations financières, a tranché jeudi la Cour suprême norvégienne, au motif que la prostitution était « fortement indésirable », bien que non illégale. « Parce qu’on ne veut pas que des étrangères viennent s’adonner au négoce de sexe, on envoie un signal qui dit : agresser des prostituées, ce n’est pas bien grave », a déploré l’association Pion.

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